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Les bases des jardins japonais

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Les bases des jardins japonais Empty Les bases des jardins japonais

Message par Gloup Jeu 28 Déc - 15:31

Le jardin japonais (日本庭園, nihon teien), issu de la tradition antique japonaise, se trouve aussi bien dans les demeures privées, dans les parcs des villes comme dans les lieux historiques : temples bouddhistes, tombeaux shintoïstes, châteaux.
Au Japon, l’aménagement de jardins est un art important et respecté, partageant des codes esthétiques avec la calligraphie et le lavis. Le jardin japonais cherche à interpréter et idéaliser la nature en limitant les artifices. Certains des jardins les plus connus en Occident comme au Japon sont des jardins secs ou « jardins zen », composés de rochers, mousses et graviers.



Principes et techniques :

La composition d’un jardin japonais suit trois grands principes : la reproduction de la nature en miniature, le symbolisme et la capture de paysages. La miniaturisation a pour but la représentation de scènes différentes (montagnes, lacs, rivières, mer) dans un espace restreint ; en plus d’une réduction de taille, elle opère sur une réduction de la complexité — la simplicité est une caractéristique importante dans la plupart des styles japonais. Le symbolisme est issu de la fonction religieuse des premiers proto-jardins ; il sert également au travail de simplification. Enfin, la capture de paysages utilise des éléments distants extérieurs au jardin (bâtiments, collines, mer) dans sa composition scénique ; elle agit de concert avec les limites imposées du jardin pour l’insérer dans un contexte plus large.

Le symbolisme :

Parmi les représentations symboliques les plus fréquentes, un gros rocher isolé figure le mont Shumisen (Sumeru) du bouddhisme ou le mont Hōrai du taoïsme, la montagne des immortels. Deux îles ou deux pierres côte-à-côte, une basse et aplatie, l’autre élevée, représentent une tortue et une grue, qui elles-mêmes symbolisent la longévité et le bonheur.
Des groupes de rochers peuvent représenter le Bouddha et ses disciples : un trio figure alors Shakyamuni entouré de Monja et Fuken1 ; Josiah Conder détaille même un groupement de 48 pierres dans le jardin d’un temple.
Ce symbolisme se raffine avec le temps : les premières îles « grue et tortue » ont des formes évidentes, qui sont de plus en plus suggérées au fil des générations. L’influence du zen ajoute le symbolisme de la partie pour le tout, et mène à un niveau extrême d’abstraction.

La perspective :

La perspective est liée au principe de miniaturisation : en jouant sur la taille des éléments proches et lointains (par exemple, en plaçant de grands arbres au premier plan et des arbres plus petits à distance), il est possible de donner l’illusion d’espace à certaines zones du jardin.
Au contraire de la perspective occidentale, reposant sur un plan horizontal et un point de fuite, la perspective du jardin japonais repose sur le « principe des trois profondeurs » de la peinture chinoise, avec un premier plan, un plan intermédiaire, et un plan lointain. Les vides entre plans sont occupés par des plans d’eau, de mousse, ou de sable.

La dissimulation :

Les jardins japonais ne se révèlent jamais complètement à la vue, pour des raisons esthétiques : cacher certains éléments selon le point de vue rend le jardin plus intéressant et le fait paraître plus grand qu’il ne l’est réellement. Le miegakure (見隠, « cacher et révéler ») utilise la végétation, les bâtiments et des éléments de décor comme des lanternes pour cacher ou montrer différentes parties du jardin selon la perspective de l’observateur.

Les paysages empruntés :

Le shakkei (借景, « paysages empruntés » ou « emprunt du paysage ») est une technique japonaise utilisée par les paysagistes pour donner l’impression d’un jardin aux dimensions infinies, les jardins japonais étant généralement plus petits que les jardins chinois. Des arbres dissimulent les limites réelles du jardin, et des éléments distants (naturels comme des montagnes, ou construits comme des temples ou des pagodes) sont « capturés » dans la composition du jardin2. Les Japonais utilisaient autrefois le terme ikedori (« capture vivante ») pour cette technique.
Le shakkei recourt à quatre plans de composition distincts :
l’avant-plan joue un rôle relativement mineur,
le second plan utilise des éléments soigneusement positionnés pour lier le jardin aux paysages distants, et entraîner le regard vers ceux-ci,
le troisième plan est constitué par les limites du jardin (arbres, haies, murs) qui dissimulent les structures environnantes non désirées et créent le cadre qui permet de voir ces paysages lointains ; ces limites doivent être irrégulières et discrètes pour renforcer le lien (et ne pas causer de rupture voyante) entre le jardin et le paysage,
le paysage emprunté lui-même constitue le quatrième plan.
Ainsi, les montagnes situées au-delà du jardin semblent lui appartenir, et on pense pouvoir s’y rendre par les multiples chemins qui se perdent derrière les rochers.
Les premières descriptions de cette technique sont mentionnées dans un ancien manuel de jardinage chinois, le Yuanye (園冶). Il indique quatre types de shakkei : emprunt lointain (enshaku, 遠借), emprunt proche (rinshaku, 隣借), emprunt en hauteur (gyoushaku, 仰借) et emprunt en contrebas (fushaku, 俯借).
Parmi les jardins les plus célèbres utilisant la technique du shakkei, on trouve :
Tenryu-ji à Kyōto, qui utilise le mont Arashiyama, et constitue vraisemblablement l’utilisation la plus ancienne au Japon,
Enstu-ji et Shoden-ji à Kyōto, avec le mont Hiei,
Isuien à Nara, qui incorpore la porte Nandaimon du temple Tōdai-ji et les collines de Nara, dont le mont Wakakusa

L'asymétrie :

Le principe d'asymétrie évite qu'un objet ou aspect déséquilibre la composition en paraissant trop dominant par rapport aux autres, et rend celle-ci plus dynamique. Il associe le spectateur à la composition, en incitant à parcourir du regard d'un point intéressant au suivant.
Les techniques employées consistent à le mettre hors du milieu du champ de vision, ou à l'accompagner d'autres éléments. Par exemple, les pierres et les arbres sont souvent disposés en triangles, symboles de la trinité bouddhiste ; les triplets de pierres dans cette configuration sont appelés sanzon seki ou sanzon-ishi-gumi (三尊石組). De même, les pièces d'un bâtiment attenant au jardin peuvent être « encastrées » l'une après l'autre, en diagonale, selon un arrangement surnommé « vol d'oies », faisant partie du style shinden.

Enseignement des techniques :

L’art du jardinage est historiquement religieux et ésotérique ; il est transmis oralement (kuden) par un maître à ses élèves. Les manuels sont conservés secrètement et très peu diffusés. L’introduction du Senzui narabi ni yagyō no zu (1466) précise : « si vous n’avez pas reçu les enseignements par oral, vous ne devez pas faire de jardins » et se conclut par « ne montrez jamais ces écrits à des non-initiés. Gardez-les secrets ». Durant l'époque Muromachi, des jardiniers senzui-kawaramono (山水河原者) issus des castes basses kawaramono (河原者), côtoient les prêtres zen. Pendant l’époque d’Edo, les jardiniers deviennent une profession à part entière, avec sa propre guilde. Plus récemment, l’apprentissage se fait dans des écoles techniques, les senmon gakkō.


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Les composants du jardin japonais :

Il est possible de dresser un catalogue succinct d’éléments « typiques » des jardins japonais, sans chercher plus loin les règles esthétiques qui gouvernent leur agencement. Le jardin est souvent organisé autour d’un bâtiment (comme une résidence ou un temple) depuis lequel il est destiné à être vu. Au-delà de l’architecture propre au bâtiment, on retrouve la plupart des éléments suivants dans de nombreux jardins :
des rochers, choisis pour leur forme, leur taille, leur couleur et leur texture,
de l’eau : mares, rivières, chutes ; dans le cas d’un lac central on y trouve souvent une île, et un pont ou des pierres de gué menant à l’île ; les étendues d’eau contiennent fréquemment des carpes koï ; contrairement aux jardins occidentaux on ne trouve presque jamais de fontaines,
du sable ou du gravier, sur lequel sont dessinés des motifs,
des éléments décoratifs : lanternes (traditionnellement de pierre), pagodes, statues, bassins d’eau, shishi odoshi (mécanismes faisant du bruit pour écarter les chevreuils ou les sangliers),
un salon de thé ou un pavillon,
une bordure comme une haie, une palissade ou un mur de facture traditionnelle,
des chemins de terre, de gravier, ou de pierres.
Ces éléments peuvent être réels ou symboliques : dans un jardin sec, l’eau est représentée par des graviers.

Enceintes :

Les jardins japonais sont systématiquement clos. La notion de grands espaces ouverts, comme les pelouses du château de Versailles, est étrangère à l’esthétique japonaise, habituée aux vallées et aux côtes. Les limites du jardin ont le plus souvent un aspect naturel : haies, grands arbres, remblais, murs de facture traditionnelle, palissades ou clôtures en bambou.
Les limites ne sont pas infranchissables : le jardin est le plus souvent lié à son contexte, par exemple via l’usage du shakkei.

Rochers :

Les rochers jouent un rôle essentiel dans les jardins, issu de leur rôle d'abri des esprits (kami) dans le passé animiste de la spiritualité japonaise. Ainsi, le Sakuteiki s'ouvre sur le titre : Ishi wo taten koto (L'Art de disposer les pierres). Les rochers apportent une forte note « organique » au dessein d'ensemble. Ils sont regroupés, à la manière de sculptures, à des fins d'illustration et de transition (entre une maison et son jardin, par exemple). Les compositions comportent souvent 2, 3, 5 ou 7 éléments.
Les roches sédimentaires (suisei-gan) sont lisses et arrondies ; elles sont placées au bord des plans d'eau, ou servent de pierres de gué.
Les roches magmatiques (kasei-gan) sont d'aspect plus brut ; elles servent elles aussi de pierres de gué, mais surtout d'accents forts. Elles symbolisent souvent des montagnes.
Les roches métamorphiques sont les plus dures et les plus résistantes ; on les trouve près des chutes d'eau et des torrents.
Pendant des siècles, les rochers étaient sélectionnés en fonction de leur forme et de leur texture, et transportés dans leur état d'origine (leur position naturelle était même conservée dans le jardin). Plus récemment, des pierres sont taillées (kiriishi), puis utilisées comme tabliers de pont, comme bassins d'eau, ou comme lanternes. Il s'agit le plus souvent de roches sédimentaires, les plus simples à tailler.

Sable et gravier :

L'utilisation de sable (砂, suna) et de gravier (jari) pour marquer des lieux sacrés remonte à l'antiquité. Des motifs y sont dessinés à l'aide de râteaux ; initialement le kaolin était ratissé en lignes droites en partant du levant au couchant, elles représentaient des vagues et des courants, puis circulaires autour des rochers ou des îlots; plus récemment, des formes abstraites sont aussi dessinées. Les motifs ondulants tracés sur le sable donnent une impression de mouvement, et offrent un contraste net avec les rochers, statiques.

Chemins :

De nombreux jardins comportent des chemins en terre battue, qui peuvent être recouverts de graviers, de pierres plates ou de dalles. Outre leur aspect pratique, ils participent à la composition du jardin : d'une part, l'agencement plus ou moins régulier de pierres elle-mêmes plus ou moins régulières suggère différents niveaux de formalisme ; d'autre part, en guidant le visiteur, ils offrent des points de vue choisis par le paysagiste.


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Eau :

L'eau joue un rôle purificateur dans le shintoïsme, et un rôle esthétique dès les premiers jardins, fortement inspirés des jardins chinois.
Les plans d'eau sont souvent dessinés en forme de sinogrammes, et presque toujours de manière irrégulière et asymétrique. La plupart sont alimentés par des cours d'eau naturels, certains utilisent des canalisations. Les cours d'eau sont eux aussi aménagés : pour représenter des torrents, ils sont étroits, tortueux, et leur lit est couvert de pierres ; pour représenter des rivières côtières, ils sont larges, presque droits, et bordés d'herbes sauvages ou de fleurs.
À l'endroit où un cours d'eau se jette dans un plan d'eau, on trouve une petite chute d'eau, marquée par une formation de rochers. La disposition des rochers et des filets d'eau suit une classification millénaire introduite dans le Sakuteiki.
Le visiteur peut franchir les étendues d'eau à l'aide d'une multitude de ponts. Les plus simples sont une succession de pierres de gué, les plus élaborés sont sculptés en bois (parfois peint) ou en pierre.

Plantes :

Les plantes sont principalement choisies selon des critères esthétiques : elles servent à dissimuler ou mettre en valeur certaines parties du jardin, et fleurissent ou prennent des couleurs à différents moments de l’année. Les mousses sont utilisées dans de nombreux jardins à vocation religieuse. Les parterres de fleurs sont historiquement rares, mais courants dans les jardins modernes.
Certaines plantes sont choisies pour des raisons religieuses, comme le lotus sacré, ou symboliques, comme le pin, qui représente la longévité.
Les arbres sont taillés et leur pousse est soigneusement contrôlée afin de donner des formes intéressantes (Niwaki). Ils sont généralement inclinés, ce qui dirige leur ombre, et peut permettre de meilleurs reflets dans l'eau. Certains pins pluriséculaires nécessitent en permanence une série de béquilles pour les soutenir. En hiver, les branches des arbres anciens les plus fragiles sont soutenues par des poteaux, ou suspendues à des cordes, afin d'éviter que le poids de la neige ne les fasse tomber.
Parmi les arbres ou grandes plantes les plus courants, on trouve les azalées, les camélias, les chênes, les pruniers (ume), les cerisiers, les érables (momiji), les saules, les ginkgo, les cyprès du Japon (hinoki), les cèdres du Japon (sugi), les pins (matsu), et les bambous.

Animaux :

Carpes koï dans un jardin zen contemporain
Les animaux jouent un rôle relativement discret, mais important. Les carpes koï sont employées pour leurs couleurs jaune/orangé, mais aussi pour limiter les algues et la végétation aquatique. Les tortues, grenouilles et salamandres sont des résidents fréquents. Les oiseaux comprennent les canards et autres gibiers d'eau ; ils ajoutent une note de spontanéité au jardin. À Nara, des milliers de cerfs Sika habitent les parcs de la ville.

Éléments décoratifs :


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Les lanternes sont apparues avec les jardins de thé. Elles sont utilisées pour éclairer le jardin de nuit, et pour le décorer de jour. Les premières lanternes étaient en bronze, les plus courantes sont en pierre, certaines sont en bois. Il existe des dizaines de styles différents, avec différents niveaux de complexité et de formalisme. Un autre élément apparu avec les jardins de thé est le bassin d'eau (tsukubai), creusé dans une pierre, tout près du sol. Il est alimenté en eau par une conduite en bambou appelée kakei. Dans les jardins d'agrément, ces bassins peuvent être en bronze comme en pierre, ils sont plus hauts, et l'eau permet de refléter le ciel ou des arbres environnants.
Quelques jardins d'inspiration bouddhiste comprennent des petites pagodes, purement décoratives. Elles se trouvent au bord des étendues d'eau (où elles se reflètent), ou au sommet de collines artificielles. On trouve parfois des statues, elles aussi d'inspiration bouddhiste. Dans les jardins des temples bouddhistes, elles sont le plus souvent en bronze ; dans les jardins d'agrément, elles sont plutôt en pierre

source wikipédia

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Dernière édition par Gloup le Lun 8 Jan - 21:20, édité 2 fois
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Message par Gloup Jeu 28 Déc - 15:34

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Le Siporex se travail très facilement, c'est très tendre, ce coupe facilement avec une scie égoïne et s'évide avec des ciseaux à bois...
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